La notion de résilience est utilisée dans différents contextes scientifiques, recouvrant différentes perspectives comme la faculté à faire face et à surmonter une situation, à rester en dessous de seuils dont le franchissement provoquerait des changements structurels irréversibles au sein des systèmes, à adopter des comportements originaux au regard de situations exceptionnelles, etc. Depuis quelques années, cette notion sert de support au développement de réflexions théoriques et méthodologiques dans le domaine du management de la sécurité.
Le concept de résilience a connu au cours des dix dernières années un succès grandissant chez les chercheurs et experts intéressés par la sécurité industrielle. Ce terme a été utilisé en premier dans la physique des matériaux, où il mesure la capacité d’un objet à retrouver son état initial après un choc. Il a ensuite inspiré des travaux en psychologie (concernant en particulier le passage de l’enfance à l’adolescence), en écologie (capacité d’un écosystème à absorber les effets d’une perturbation), en économie et gestion (capacité d’une entreprise à maintenir sa production face à la perturbation d’une chaîne fournisseur). S’agissant de la sécurité, la littérature suggère qu’un système résilient a des capacités d’anticipation des menaces, d’adaptation aux changements de contexte et de mesure continue de sa propre performance. Ce concept permet donc d’intégrer des courants de recherche ayant travaillé depuis de nombreuses années sur les vulnérabilités, la gestion de crise et l’adaptation.
Au-delà d’avoir encouragé un échange entre différentes disciplines scientifiques, les chercheurs à l’origine de la réflexion sur la résilience et la sécurité portent aussi des idées qui vont à l’encontre de la manière traditionnelle de gérer les activités à risques. Cette approche traditionnelle, issue de la sûreté de fonctionnement, vise à anticiper toutes les perturbations possibles puis à mettre en place des barrières (techniques, humaines, organisationnelles) pour empêcher la propagation de la perturbation.
La résilience est un terme usité dans différents contextes théoriques qui vise à servir de support à la description des phénomènes survenant lorsqu’un système (technique, humain, organisationnel) est soumis à un déséquilibre et vise à retrouver une situation équilibrée. Ce concept et les théories existantes peuvent servir de fondement à l’énoncé d’un cadre théorique et méthodologique visant à structurer un ensemble de vecteurs d’innovation pour le management de la sécurité.
Les pratiques du management de la sécurité se sont progressivement structurées autour de la conception de barrières de prévention et de protection et des pratiques de l’analyse des risques et de l’investigation accidentelle. Les barrières de prévention et de protection ont évolué selon l’évolution des systèmes sociotechniques : dispositifs techniques, humains
et enfin organisationnels avec l’émergence des systèmes de management de la sécurité. Les pratiques de l’analyse des risques et de l’investigation accidentelle sont fondées sur l’évolution de la statistique, de l’analyse probabiliste et des méthodes et outils développés pour accomplir ces fonctions.
Depuis 1992 années de l’ACCIDENT DE REFERENCE au Senegal, les industries exerçant des activités à risques n’ont jamais mis en place des dispositions de retour d’expérience (REX) ayant pour vocation de se saisir de tout événement considéré comme un écart, une anomalie, pour en déterminer les causes, les circonstances et enchaînements qui y ont conduit, les conséquences qui en ont résulté, et pour en tirer les enseignements permettant d’en prévenir la répétition.
La résilience fait référence à une qualité tandis que la vulnérabilité renvoie à un état.
Le mot vulnérabilité vient de vulneris, qui signifie blessure ; il fait référence aussi au talon d’Achille : le point de faiblesse, la potentialité d’être blessé. Dans tous les domaines de recherche, médecine, psychologie, économie, géographie des risques, il est devenu le qualificatif d’une situation négative en relation à l’ensemble d’un groupe social ou d’une société. Lorsqu’il y a blessure, il faut soigner ! L’intervention publique concerne alors l’action d’un groupe « sain » en direction d’un groupe « faible ». Cette connotation est importante pour comprendre, comme nous le verrons, l’ambigüité de ce terme et son usage dans les politiques publiques.
Nous considérons comme vulnérable toute chose qui a une probabilité d’être contrariée sous l’action d’autre chose. La chose peut être un individu, un groupe, une société, un évènement, un objet, une situation, etc. ; la vulnérabilité ne peut donc pas être catégorisée, elle s’applique à toute chose ; Le fait de contrarier introduit une notion négative (opposition, dérangement, perturbation, etc.) ; Il est en effet rare qu’il y ait une vulnérabilité positive. La probabilité introduit une notion de possibilité, et donc à la fois un caractère aléatoire, mais aussi et surtout un caractère non-permanent. C’est donc un concept dynamique (parce qu’il suppose une action dans le temps ou l’espace). Mais c’est aussi un concept pluriel, puisqu’il peut s’appliquer à de nombreuses « choses », à de multiples modalités de perturbations, et dépend de l’action que l’on y exerce.
Les enchaînements des accidents
La catastrophe, révélateur de vulnérabilités humaines et territoriales
Si le risque s’exprime virtuellement, la catastrophe dite « naturelle Industrielle technologique » le concrétise quant à elle par l’expression d’un endommagement, résultat de l’impact de phénomènes naturels Industriels ou technologiques sur les sociétés et leurs territoires. C’est une notion très relative en fonction du lieu d’où est perçu l’événement jugé catastrophique, une construction psychosociale dont la cause « naturelle Industrielle technologique» est souvent à rechercher bien loin des effets constatés (Gaillard, 2001). Pour les spécialistes de l’approche systémique, la catastrophe se définit comme la « rupture dans une trajectoire, dans la reproduction d’un système […] suivie par l’émergence ou la bifurcation d’une nouvelle trajectoire et la mise en place d’un nouveau système »
On conçoit dès lors que cette notion est très liée à la notion de seuil d’endommagement et que le franchissement ou non de ces seuils est largement conditionné par la capacité de réponse des sociétés concernées, autrement dit leur résilience, ou a contrario leur vulnérabilité.
Nous ne devons plus nous contenter d’énumérer le nombre de séminaires de formation au niveau des services d’état ou de lister l’accidentologie au Senegal, mais il nous faut aujourd’hui participer à la mise en place de la CULTURE DE SECURITE dans le SENEGAL.
Cette Mise en place devra s’ouvrir sur tous les socles de développement :
Dans notre artisanat je prends un exemple chez nos briquetiers ou nos menuisiers/
Si l’Etat les aidait à travailler selon des normes bien SENEGALAISES à fabriquer des Briques ayant subies des essais de résistance au feu à la stabilité et ç la solidité ou bien des portes, fenêtres et autres éléments de construction remplissant les caractéristiques REI de degré donné confirmés par des laboratoires bien de chez nous
Le secteur serait bien renforcer et les produits SENEGALAIS respectant de normes de SECURITE de QUALITE et d’HYGIENE contribuera à créer des emplois mais aussi à produire des Chefs d’Entreprises très compétitifs.
Assane NDIAYE
Consultant HSE-Expert en Etudes de Dangers
et Plans d’Opérations Internes-Formateur en
Risques Professionnels et SST-Conseiller et
Assistant en Sécurité Incendie.
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