Deux députés écologistes vont faire leur entrée dans l’exécutif écossais. Le gouvernement écossais a passé une alliance avec le parti des Verts pour renforcer sa politique climatique à seulement quelques semaines d’accueillir la COP 26 à Glasgow, la capitale économique de l’Écosse. Cette alliance vise aussi à mettre la pression sur Boris Johnson, le premier ministre britannique, afin qu’il autorise la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance écossaise.
C’est une première au Royaume-Uni. Deux membres du parti des Verts vont entrer au gouvernement écossais dirigé par la première ministre Nicola Sturgeon. Le gouvernement et le Scottish Green Party ont conclu un vaste accord visant à construire une “relance post-Covid verte, à répondre à l’urgence climatique et à créer un pays plus juste“. Le nom des deux nouveaux membres du gouvernement n’a pas encore été dévoilé, mais ils seront issus des rangs du parlement où siègent huit députés Verts.
Le gouvernement écossais montre patte verte à quelques semaines de la COP 26, le sommet international des chefs d’État sur le climat qui se tiendra justement à Glasgow début novembre. L’accord signé avec le parti des Verts contient de nombreux engagements pour verdir cette nation composante du Royaume-Uni qui, depuis 1998, dispose d’un certain degré d’autonomie. Ils prévoient ainsi de renforcer les investissements publics dans des infrastructures moins émettrices de gaz à effet de serre : transports publics, éolien offshore et énergies marines, efficacité énergétique, etc.
Refus du “business as usual”
“Les enjeux ne pourraient pas être plus élevés, avec la conférence sur le climat COP 26 arrivant à Glasgow, l’Écosse se trouve dans la position de faire preuve de leadership sur le climat“, estime Lorna Slater, la codirigeante du parti des Verts. Pour Nicola Sturgeon, la première ministre écossaise, l’accord avec les Verts doit renforcer l’action de son gouvernement. “(Cet accord) reconnaît que le “business as usual” n’est pas suffisant – nous avons besoin d’audace, de courage et nous ferons les choses différemment. C’est ce que nous offrons“, déclare-t-elle.
Il s’agit également d’un moyen de faire un pas de plus vers l’indépendance de l’Écosse. L’accord prévoit expressément la tenue d’un référendum avant la fin du mandat parlementaire. En s’alliant avec les Verts, la dirigeante du Parti national écossais (SNP, Scottish national party) obtient la majorité absolue au Parlement, qui ne lui avait échappée que d’un siège lors des élections de mai dernier. Ce pouvoir renforcé va lui permettre d’accentuer sa pression sur Boris Johnson, le premier ministre du Royaume-Uni, afin qu’il autorise la tenue d’un référendum sur l’indépendance.
Le premier référendum, en 2014, s’était soldé par un échec des indépendantistes. Mais depuis le Brexit, auquel une majorité d’Écossais s’était opposée, l’idée d’une séparation des autres nations du Royaume-Uni et d’un retour au sein de l’Union européenne refait son chemin.
NVTC
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