Un nouveau projet de grande ampleur menée par l’association Trees for Life en collaboration avec Rewilding Europe vise à réhabiliter une zone de plus de 200.000 ha dans les Highlands en Ecosse.
Cette initiative menée par l’association Trees for Life, basée à Moray, fait suite à trois ans de consultation sur le terrain afin d’obtenir le soutien du plus grand nombre de propriétaires fonciers et de communautés. Six organisations et 20 propriétaires terriens sont désormais impliqués dans ce projet dont l’objectif est de créer “une vaste zone de récupération de la nature“, qui comprendrait les glens (vallées) Cannich, Affric, Moriston et Shiel. Il est ainsi prévu de planter des arbres, d’améliorer les corridors fluviaux, de restaurer les tourbières et de mettre en place des pratiques agricoles respectueuses de la nature.
“Le réensauvagement est un mot que les gens définissent différemment. Pour certains, il s’agit des loups et des ours. Pour Trees for Life, il s’agit de la terre et de ce qu’elle peut supporter“, explique au Guardian Alan McDonnell, responsable de la conservation chez Trees for Life, et chef du projet. “Dans dix ans, j’espère voir des changements significatifs se produire… J’aimerais notamment qu’il y ait davantage de forêts sur les berges des rivières, ce qui augmenterait la vie des insectes, aiderait les espèces de poissons et favoriserait des écosystèmes fluviaux plus riches.”, ajoute-t-il. Parmi les espèces qui vont bénéficier du projet on peut notamment citer : le saumon, la truite, le balbuzard pêcheur et la loutre mais aussi l’aigle royal, le tétras lyre, le hibou des marais et le lièvre variable.
Favoriser l’implication des acteurs locaux
Cette initiative couvre une zone de plus de 200.000 hectares mais pour l’heure, seul un quart de la superficie d’Affric Highlands en Ecosse est effectivement géré par les personnes qui se sont engagées dans le projet. Alan McDonnell a rencontré les acteurs locaux qui dépendent des pratiques traditionnelles de gestion des terres afin de leur expliquer qu’il n’y avait aucun risque de détérioration de leurs moyens de subsistance, comme ce fut le cas avec d’autres projets du même type au Royaume-Uni.
“Nous sommes principalement motivés par la nature qui en découle, mais cela ne veut pas dire que nous n’apprécions pas tout ce qui en découle, qu’il s’agisse d’opportunités pour les entreprises et la création d’emplois, ou du capital naturel et de la capacité à le monétiser, il existe de nombreuses façons de mieux utiliser la terre et d’augmenter ce qu’elle peut offrir.“, explique-t-il. Le projet vise d’ailleurs également à aider les particuliers à obtenir des financements du gouvernement et d’autres sources pour des initiatives vertes sur leurs terres, afin qu’ils puissent en tirer un bénéfice financier.
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