La COP15, grand rendez-vous sur la biodiversité prévu en Chine, est de nouveau déplacé, à 2022. Un sommet virtuel se tiendra malgré tout aux dates initiales, à partir du 11 octobre 2021, pour fixer l’agenda. L’évènement est particulièrement attendu : il doit permettre de fixer la feuille de route pour la protection de la nature, à l’instar de la COP21 pour le climat en 2015.
C’est une étape cruciale pour la mise en œuvre des engagements en matière de protection de la nature. La COP15 sur la biodiversité prévue en octobre prochain en Chine, a été une nouvelle fois repoussée en raison de la pandémie de Covid-19, a annoncé l’ONU le 18 août. Organisées initialement en octobre 2020, puis en octobre 2021, les négociations en présentiel à Kunming se tiendront finalement du 25 avril au 8 mai 2022, a indiqué le secrétariat de la Convention de l’ONU sur la biodiversité biologique (CBD) dans un communiqué.
La COP15 s’ouvrira cependant par un sommet virtuel à la période prévue, du 11 au 15 octobre 2021, pour discuter des questions d’agenda. Il comprendra aussi un “segment de haut niveau“, c’est-à-dire un rassemblement des hauts représentants des pays, qui devrait aboutir à une “déclaration de Kunming” pour marquer une “impulsion politique“, a indiqué le secrétariat de la CBD. “Organiser la COP15 en deux parties permettra d’obtenir le maximum de progrès concernant les sujets difficiles restants, avant nos rencontres finales en personne à Kunming“, a fait valoir la secrétaire exécutive de la CBD Elizabeth Maruma Mrema, citée dans le communiqué.
Les discussions sont déjà en cours
La CBD a présenté en juillet un projet de texte devant être finalisé lors des négociations de Kunming et visant à “vivre en harmonie avec la nature” à l’horizon 2050, avec des objectifs intermédiaires pour 2030. Il comporte 21 cibles pour réduire les menaces pesant sur la biodiversité, et présente des outils pour leur mise en œuvre.
L’autre grand rendez-vous en matière de biodiversité, le Congrès mondial de la nature, prévu du 3 au 11 septembre à Marseille, est en revanche maintenu. L’évènement, qui rassemble des organisations gouvernementales et des membres de la société civile, doit permettre d’établir et influer sur les priorités d’action et l’agenda mondial pour la conservation de la nature. Il s’agit d’une étape cruciale avant la tenue de la COP15.
Et le temps presse. En dépit de l’urgence, les États n’ont pas tenu leurs engagements pour inverser la tendance sur la décennie 2010-2020. Selon les experts biodiversité de l’ONU, l’IPBES, un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition et la mauvaise santé des écosystèmes menace également l’avenir des humains.
AFP
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