Au moins 92 personnes ont perdu la vie en raison du cyclone Batsirai qui s’est abattu sur Madagascar et près de 61.500 personnes sont toujours déplacées, a annoncé jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Selon l’OCHA, il s’agit du décompte publié mercredi par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) de Madagascar, qui compile les éléments remontés depuis les régions les plus touchées. Et ce bilan pourrait encore s’alourdir alors que des corps continuent à être retrouvés dans les décombres de maisons effondrées.
Plus de 112.000 personnes ont été également affectées par la catastrophe, dont plus de 61.000 personnes qui restent déplacées dans 99 sites d’hébergement temporaire. Au moins cinq enfants de moins de 12 ans figurent parmi les personnes décédées, selon l’OCHA qui relaie une information de l’ONG, Save the Children.
Le cyclone tropical a frappé la Grande île sur une zone côtière de 150 km de long, peu peuplée et agricole, avant de se déplacer vers le centre, ravageant le « grenier à riz » du pays en faisant déborder des rivières dans les rizières. Le vent et les pluies du cyclone ont causé des dégâts considérables, ce qui fait craindre une crise humanitaire.
Des routes fermées en plusieurs endroits de l’archipel
Selon l’agence onusienne, plus de 17.000 maisons ont été détruites (7.488), endommagées (2.714) ou inondées (6.978). Plus de 2.000 salles de classe ont été endommagées ou détruites et près de 60 centres de santé ont été endommagés ou détruits.
Mais « ces chiffres sont susceptibles de continuer à évoluer dans les jours à venir, à mesure que de nouvelles informations seront disponibles, notamment dans les zones qui n’ont pas encore fait état des destructions et des dommages causés par le cyclone ».
Les routes restent fermées en plusieurs endroits, ce qui rend difficile l’accès à certaines des zones touchées par le cyclone, notamment la route reliant Mananjary à la route nationale 7 (RN7).
Alors que nombreuses ONG et agences de l’ONU ont commencé à déployer des ressources et des équipes pour venir en aide aux victimes, des évaluations multisectorielles des besoins sont en cours dans les districts les plus touchés du sud-est du pays, notamment Mananjary, Manakara, Farafangana et Vohipeno.
Par ailleurs, des équipes d’intervention d’urgence arrivent pour soutenir les efforts de secours. Les vols du pont aérien humanitaire organisés par le service européen de protection civile et d’aide humanitaire (ECHO) les 9 et 10 février ont permis le déploiement d’humanitaires, notamment du personnel spécialisé d’agences des Nations unies et d’organisations non gouvernementales.
Selon l’OCHA, des efforts sont également en cours pour améliorer la communication avec les communautés touchées par la crise, notamment la mobilisation de volontaires et d’acteurs communautaires, ainsi que l’utilisation de la diffusion de SMS, pour transmettre des messages clés.
Nations Unies
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