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LA MÉTÉO DU PLASTIQUE, LE BULLETIN QUI ANNONCE LA QUANTITÉ DE MICROPLASTIQUES DANS L’ATMOSPHÈRE

LA MÉTÉO DU PLASTIQUE, LE BULLETIN QUI ANNONCE LA QUANTITÉ DE MICROPLASTIQUES DANS L’ATMOSPHÈRE

Températures, couverture nuageuse et pluie… de plastique. Voilà les prévisions données par “The plastic forecast”, un nouveau genre de bulletin lancé par la Fondation Minderoo pour alerter sur la pollution liée à notre consommation de plastique. Une météo pour l’instant disponible uniquement pour Paris, où se déroulent jusqu’au vendredi 2 juin les négociations pour un Traité international sur les pollutions plastiques.

40 kg, c’est la quantité de plastique qui devrait tomber sur le sol de Paris ce vendredi 2 juin. Après la météo du climat, de l’énergie ou encore des incendies, les chercheurs de la Fondation australienne Minderoo ont imaginé “The plastic forecast”, la météo du plastique. Ce bulletin d’un nouveau genre, qui associe recherche scientifique sur le plastique et prévisions météorologiques traditionnelles, permet aux habitants d’estimer le volume de plastique présent dans l’atmosphère et de “visualiser l’étendue du problème”, explique la fondation sur son site internet.

Car la pollution plastique ne cesse de progresser. En 2021, 139 millions de tonnes de déchets plastiques à usage unique ont été produites dans le monde, soit 6 millions de tonnes de plus qu’en 2019 selon la fondation Minderoo. Alors qu’une grande partie d’entre eux se retrouvent en décharge ou même directement dans l’environnement, leur décomposition génère des microparticules et nanoparticules de plastique qui se dispersent dans la terre et l’eau, mais aussi dans l’atmosphère.

Jusqu’à 400 kg de plastique par jour

Celles-ci retombent alors au sol, en particulier lorsqu’il pleut, les gouttes d’eau capturant les particules. Les prévisions peuvent alors atteindre plus de 400 kg de chute de plastique en une journée. Des chiffres impressionnants qui pourraient même être revus à la hausse. “Les dernières études révèlent un plus grand nombre de types, de formes et de tailles de particules. Il est donc malheureusement très probable que la quantité réelle de plastique déposée soit beaucoup plus élevée que les estimations”, alertent les chercheurs.

Dévoilée le 25 mai dernier par Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, la météo du plastique est avant tout un outil de sensibilisation. “C’est un rappel quotidien que notre production excessive de plastique met notre planète en danger et menace notre santé”, souligne Tony Worby, Directeur de la fondation Minderoo. Le lancement de The plastic forecast a ainsi été accompagné d’une pétition appelant les dirigeants mondiaux à “fixer des objectifs efficaces de réduction de notre empreinte plastique à l’échelle mondiale” et d’une large campagne de communication dans les transports et les rues de la capitale.

Vers un traité juridiquement contraignant

Le choix de Paris comme première ville référencée dans la météo du plastique n’est en effet pas dû au hasard. Depuis le 29 mai et jusqu’à ce vendredi 2 juin s’y tient la deuxième session de négociations pour un Traité international sur les pollutions plastiques. En mars 2022, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement avait en effet convenu d’élaborer d’ici 2024 ce traité multilatéral qui doit être “juridiquement contraignant” pour faire face à la crise mondiale des plastiques. 

Cette seconde session, sur un total de cinq, devait permettre de définir le mode d’adoption, à la majorité ou à l’unanimité, du traité. Mais sur ce point, les 175 pays du Comité intergouvernemental de négociation ne sont pas parvenus à un accord. Sur le fond, ils doivent discuter de sa portée. “Est-ce qu’il vise l’ensemble du cycle de vie et s’attaque à toutes les problématiques ou bien seulement aux déchets mal gérés ?”, résume auprès de Novethic Henri Bourgeois Costa, directeur des affaires publiques au sein de la Fondation Tara Océans.

NVTC