Six banques centrales, dont celles des États-Unis et de la zone euro, ont décidé de coordonner leur action. Pour éviter l’emballement de la crise économique due au coronavirus, elles prévoient de faciliter l’accès des entreprises aux financements en dollars et leur permettre de poursuivre leurs opérations. Le dispositif ne semble pas avoir encore rassuré les bourses mondiales.
Les annonces éparses des banques centrales du monde entier se sont enchaînées ces derniers jours pour faire face aux tensions économiques dues au coronavirus. Cette fois, ces institutions garantes de la stabilité financière ont décidé d’agir ensemble pour assurer l’approvisionnement en dollars de l’économie. La Banque centrale européenne (BCE), la Federal Reserve américaine (Fed), les banques centrales d’Angleterre, du Canada, du Japon et de Suisse ont décidé de renforcer leurs accords pour fournir des dollars américains aux banques.
La crise économique engendrée par l’épidémie de Covid-19 pousse en effet les entreprises à se tourner vers leur banque pour obtenir des crédits et faire face à leurs besoins de trésorerie. Le dollar étant la principale monnaie d’échange pour les transactions internationales, beaucoup d’entreprises doivent faire appel au billet vert.
700 milliards de dollars
L’accord passé entre les banques centrales prévoit ainsi une réduction du taux d’intérêt pour l’accès aux dollars américains, ainsi qu’une augmentation de la fréquence de sa mise à disposition pour les banques. Elles effectueront des opérations d’injection de dollars toutes les semaines sur leurs zones respectives, en plus des opérations habituelles. Et le dispositif est prévu pour durer. Selon les six banques centrales, “les nouvelles conditions en termes de taux et de durée resteront en place aussi longtemps qu’elles demeureront appropriées pour soutenir le bon fonctionnement des marchés de financement en dollars”.
En parallèle, la Fed a annoncé des mesures pour assurer le financement de l’économie. Elle a de nouveau baissé ses taux directeurs, qui se rapprochent désormais de 0 %, comme elle l’avait déjà fait début mars. Et elle a relancé une opération de “quantitative easing”, qui consiste à racheter des dettes sur les marchés financiers pour donner de l’oxygène aux banques, pour un montant de 700 milliards de dollars. La BCE avait annoncé des mesures similaires le 12 mars.
Ces différentes opérations des banques centrales visent à rassurer les marchés boursiers, sous tension extrême depuis le début de l’épidémie du coronavirus. Les investisseurs craignent qu’un manque de liquidités n’amplifie le choc économique. Mais sans succès pour le moment, les principaux indices boursiers mondiaux continuaient de dégringoler à l’ouverture des marchés lundi.
96 Comments